La démarche clinique

Nous l'appliquons tous les jours, elle est la colonne vertébrale de notre activité.

Mais comment la définiriez-vous?
Comment l'avez-vous apprise?

J'ai longtemps enseigné le modèle suivant:
Anamnèse - Status - Diagnostic différentiel - Examens complémentaires - Diagnostic - Traitement

Il a pour avantages d'insister sur la valeur de la clinique, de l'anamnèse (qui, en médecine de premier recours est réputé amener déjà 90% du diagnostic) et du status. Un autre avantage, CARDINAL, est de mettre en avant la nécessité absolue de réfléchir à un diagnostic différentiel avant de passer à la suite, sous peine de se planter.

Mais ce schéma est faux,... Dans sa chronologie, tout d'abord, puisque très rapidement, nous apprenons à ne pas faire ces étapes séquentiellement, mais concomitamment. Nous élaborons un diagnostic différentiel déjà tout en faisant l'anamnèse, par exemple.

Une autre inexactitude réside dans le fait que n'y sont pas mentionné les "appels à un ami" que nous faisons régulièrement: superviseur, collègue, vadémécum, textbooks, articles,...

Mais ce qui y manque le plus est le fait que nous apprenons toujours plus en pratiquant,... nous faisons ce qu'un autre modèle appelle "Mettre à jour la bibliothèque de nos scénarios cliniques".

Mais quel est ce modèle?

Ce nouveau modèle moins linéaire, décrit par Charlin et al. (article dans la DropBox) tient compte des défauts du modèle "de base".
Non linéaire, il tient compte de "l'appel aux ressources" et surtout de la mise à jour constante de nos "scripts cliniques".

En voici une adaptation faite par Audétat, Nendaz, Caire Fin et Cogan.